Choc fiscal
In: Alternatives Économiques, Band 383, Heft 10, S. 27-27
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In: Alternatives Économiques, Band 383, Heft 10, S. 27-27
International audience ; Nous étudions l'évolution des taux de marge par branche pour la France et l'Allemagne et reconstituons un taux de marge du secteur exportateur pour ces deux pays à partir des comptes nationaux et des données de commerce en valeur ajoutée de l'OCDE. Le principal déterminant de divergence du taux de marge du secteur exportateur (5 points de valeur ajoutée sur la période 1995-2017) est la compression des coûts salariaux unitaires en Allemagne. De plus, nous trouvons que l'investissement en logiciels, et plus largement en droits de propriété intellectuelle, a contribué à augmenter le taux de dépréciation du capital productif du secteur exportateur français. Cet écart de consommation de capital fixe entre le secteur exportateur français et allemand représente également 5 points de valeur ajoutée. Les évolutions divergentes du taux de marge net de la dépréciation du capital du secteur exportateur en France et en Allemagne sont étroitement corrélées aux parts de marché de ces deux pays. Bien qu'il soit difficile d'identifier la causalité, cette variable améliore significativement les équations d'exportations, en captant une part non expliquée par les indicateurs de compétitivité- prix. Une hausse d'un point de valeur ajoutée du taux de marge nette conduit à terme à accroître de 1 % les exportations de la France et de 0,7 % en Allemagne.Sur la base de cette équation, la politique d'offre aurait contribué, sept ans après sa mise en place, à accroître les exportations de la France de 1,9 % et à augmenter le PIB de 0,6 %. Cette estimation ne tient pas compte du financement des mesures et du bouclage macroéconomique. Une réduction permanente des impôts sur la production de 10 milliards d'euros augmenterait, toutes choses égales par ailleurs, les exportations de la France de 0,6 % à 5 ans et le PIB de 0,2 % par le seul canal du commerce extérieur.
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International audience ; Nous étudions l'évolution des taux de marge par branche pour la France et l'Allemagne et reconstituons un taux de marge du secteur exportateur pour ces deux pays à partir des comptes nationaux et des données de commerce en valeur ajoutée de l'OCDE. Le principal déterminant de divergence du taux de marge du secteur exportateur (5 points de valeur ajoutée sur la période 1995-2017) est la compression des coûts salariaux unitaires en Allemagne. De plus, nous trouvons que l'investissement en logiciels, et plus largement en droits de propriété intellectuelle, a contribué à augmenter le taux de dépréciation du capital productif du secteur exportateur français. Cet écart de consommation de capital fixe entre le secteur exportateur français et allemand représente également 5 points de valeur ajoutée. Les évolutions divergentes du taux de marge net de la dépréciation du capital du secteur exportateur en France et en Allemagne sont étroitement corrélées aux parts de marché de ces deux pays. Bien qu'il soit difficile d'identifier la causalité, cette variable améliore significativement les équations d'exportations, en captant une part non expliquée par les indicateurs de compétitivité- prix. Une hausse d'un point de valeur ajoutée du taux de marge nette conduit à terme à accroître de 1 % les exportations de la France et de 0,7 % en Allemagne.Sur la base de cette équation, la politique d'offre aurait contribué, sept ans après sa mise en place, à accroître les exportations de la France de 1,9 % et à augmenter le PIB de 0,6 %. Cette estimation ne tient pas compte du financement des mesures et du bouclage macroéconomique. Une réduction permanente des impôts sur la production de 10 milliards d'euros augmenterait, toutes choses égales par ailleurs, les exportations de la France de 0,6 % à 5 ans et le PIB de 0,2 % par le seul canal du commerce extérieur.
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Au fil du temps, la structure productive de la France s'est transformée, l'industrie lourde traditionnelle héritée des Trente Glorieuses laissant progressivement la place aux industries de plus haute technologie et aux services. Les mutations se sont accélérées avec les deux chocs pétroliers et se sont accompagnées de vagues de privatisations majeures qui ont favorisé l'insertion des grandes entreprises dans le capitalisme mondial. Ces ajustements ont été douloureux, avec la disparition de pans entiers de l'industrie, des délocalisations d'établissements et l'amputation de bassins d'emplois. Mais la France a aussi tiré bénéfice de la mondialisation. L'attractivité de son territoire, au centre de l'Europe, repose sur des infrastructures de qualité et un haut niveau de productivité et de qualification de sa main-d'œuvre, ce qui en fait une destination prisée des investisseurs internationaux. Mais, depuis les années 2000, d'abord sous la pression de l'amélioration de la compétitivité allemande, puis des politiques de désinflation compétitive et de concurrence fiscale menées dans de nombreux pays de la zone euro, d'un euro fort et d'une concurrence accrue des pays émergents, la France voit ses déficits commerciaux se creuser et perdurer. Par ailleurs, la compression des marges des entreprises exportatrices françaises a pu peser sur les politiques d'investissement favorables à la compétitivité hors prix.
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Au fil du temps, la structure productive de la France s'est transformée, l'industrie lourde traditionnelle héritée des Trente Glorieuses laissant progressivement la place aux industries de plus haute technologie et aux services. Les mutations se sont accélérées avec les deux chocs pétroliers et se sont accompagnées de vagues de privatisations majeures qui ont favorisé l'insertion des grandes entreprises dans le capitalisme mondial. Ces ajustements ont été douloureux, avec la disparition de pans entiers de l'industrie, des délocalisations d'établissements et l'amputation de bassins d'emplois. Mais la France a aussi tiré bénéfice de la mondialisation. L'attractivité de son territoire, au centre de l'Europe, repose sur des infrastructures de qualité et un haut niveau de productivité et de qualification de sa main-d'œuvre, ce qui en fait une destination prisée des investisseurs internationaux. Mais, depuis les années 2000, d'abord sous la pression de l'amélioration de la compétitivité allemande, puis des politiques de désinflation compétitive et de concurrence fiscale menées dans de nombreux pays de la zone euro, d'un euro fort et d'une concurrence accrue des pays émergents, la France voit ses déficits commerciaux se creuser et perdurer. Par ailleurs, la compression des marges des entreprises exportatrices françaises a pu peser sur les politiques d'investissement favorables à la compétitivité hors prix.
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Avec la crise débutée en 2008, les facteurs de production ont connu en France une contraction sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. La crise se caractérise par sa longueur : sept ans après son commencement, les facteurs de production n'ont toujours pas retrouvé leur niveau d'avant-crise. Face à un tel choc, il s'agit de savoir si, au regard de la crise, les ajustements opérés sur les facteurs de production sont en lien avec les évolutions de l'activité et si la crise a entraîné des ruptures dans le comportement des entreprises. Pour répondre à cette question, nous estimons d'une part des équations de demandes de facteurs sur les périodes 1980-2007 et 1980-2014 et nous analysons et comparons les paramètres estimés sur ces deux périodes. D'autre part, nous réalisons des simulations dynamiques de l'emploi et de l'investissement que nous comparons aux évolutions observées de ces deux variables, afin d'établir si les déterminants traditionnels des équations permettent de comprendre les évolutions des facteurs de production depuis le début de la crise. Concernant la tendance de productivité, nous conduisons des tests de détection et de datation des ruptures de tendance de productivité, ainsi que des estimations récursives des paramètres. Les résultats des équations économétriques n'indiquent pas de rupture majeure au moment de la crise dans les déterminants fondamentaux de l'investissement et de l'emploi. Enfin, nous exposons les propriétés variantielles des deux équations de demande de facteurs, puis nous évaluons l'impact depuis 2011 des politiques de consolidation budgétaire dans la zone euro et de la dégradation du taux de marge des entreprises sur l'emploi salarié marchand et le stock de capital productif en France. Toutes choses égales par ailleurs, les politiques de consolidation budgétaire dans la zone euro seraient, selon nos évaluations, responsables en France de la destruction de 772 000 à 822 000 emplois salariés dans le secteur marchand et d'une chute de l'investissement des entreprises non-financières comprise entre 6,8% et 7,6%, soit une contraction de 1,6% à 1,7% du capital productif. La baisse du taux de marge depuis 2011 aurait conduit à réduire l'investissement des entreprises de 2,1% à 2,5%, ce qui correspond à une baisse du capital productif de 0,3-0,4%.
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Avec la crise débutée en 2008, les facteurs de production ont connu en France une contraction sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. La crise se caractérise par sa longueur : sept ans après son commencement, les facteurs de production n'ont toujours pas retrouvé leur niveau d'avant-crise. Face à un tel choc, il s'agit de savoir si, au regard de la crise, les ajustements opérés sur les facteurs de production sont en lien avec les évolutions de l'activité et si la crise a entraîné des ruptures dans le comportement des entreprises. Pour répondre à cette question, nous estimons d'une part des équations de demandes de facteurs sur les périodes 1980-2007 et 1980-2014 et nous analysons et comparons les paramètres estimés sur ces deux périodes. D'autre part, nous réalisons des simulations dynamiques de l'emploi et de l'investissement que nous comparons aux évolutions observées de ces deux variables, afin d'établir si les déterminants traditionnels des équations permettent de comprendre les évolutions des facteurs de production depuis le début de la crise. Concernant la tendance de productivité, nous conduisons des tests de détection et de datation des ruptures de tendance de productivité, ainsi que des estimations récursives des paramètres. Les résultats des équations économétriques n'indiquent pas de rupture majeure au moment de la crise dans les déterminants fondamentaux de l'investissement et de l'emploi. Enfin, nous exposons les propriétés variantielles des deux équations de demande de facteurs, puis nous évaluons l'impact depuis 2011 des politiques de consolidation budgétaire dans la zone euro et de la dégradation du taux de marge des entreprises sur l'emploi salarié marchand et le stock de capital productif en France. Toutes choses égales par ailleurs, les politiques de consolidation budgétaire dans la zone euro seraient, selon nos évaluations, responsables en France de la destruction de 772 000 à 822 000 emplois salariés dans le secteur marchand et d'une chute de l'investissement des entreprises ...
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Un grand nombre de travaux empiriques ont été réalisés pour tenter d'évaluer l'impact sur l'emploi des exonérations de cotisations sociales patronales sur les bas salaires (dispositif " Fillon "). Comme nous l'observerons dans la première partie de l'article consacrée à une brève revue de la littérature existante sur ce sujet, les modèles macro-économétriques standards ne sont jamais mobilisés dans les évaluations de cette mesure. Or ces modèles peuvent répondre à certaines limites des évaluations réalisées aujourd'hui. Nous consacrerons alors la deuxième partie de ce travail à la réalisation de simulation de ce type de mesure à l'aide du modèle macroéconomique de l'OFCE, emod.fr. Selon notre évaluation, cette mesure permet de créer 50 000 emplois la première année et environ 500 000 au bout de cinq ans. Notre chiffrage se situe dans la fourchette de ceux des études réalisées jusqu'à présent, compris entre 400 000 et 800 000 emplois. La mécanique du modèle macro-économétrique a l'avantage de décomposer les différents effets sur l'emploi d'une baisse de cotisations sociales patronales sur les bas salaires et conduit à relativiser le chiffrage initial de 500 000 emplois créés à terme. En effet, si la mesure est financée ex post, l'impact sur l'emploi du dispositif " Fillon " est réduit par rapport à l'évaluation initiale de 35 % à 50 % selon le mode de financement retenu. Et si cette politique ne se traduit pas par des gains de compétitivité sur l'extérieur, alors l'effet sur l'emploi est divisé par trois, voire par sept dans le cas le plus défavorable par rapport au chiffrage initial.
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Un grand nombre de travaux empiriques ont été réalisés pour tenter d'évaluer l'impact sur l'emploi des exonérations de cotisations sociales patronales sur les bas salaires (dispositif " Fillon "). Comme nous l'observerons dans la première partie de l'article consacrée à une brève revue de la littérature existante sur ce sujet, les modèles macro-économétriques standards ne sont jamais mobilisés dans les évaluations de cette mesure. Or ces modèles peuvent répondre à certaines limites des évaluations réalisées aujourd'hui. Nous consacrerons alors la deuxième partie de ce travail à la réalisation de simulation de ce type de mesure à l'aide du modèle macroéconomique de l'OFCE, emod.fr. Selon notre évaluation, cette mesure permet de créer 50 000 emplois la première année et environ 500 000 au bout de cinq ans. Notre chiffrage se situe dans la fourchette de ceux des études réalisées jusqu'à présent, compris entre 400 000 et 800 000 emplois. La mécanique du modèle macro-économétrique a l'avantage de décomposer les différents effets sur l'emploi d'une baisse de cotisations sociales patronales sur les bas salaires et conduit à relativiser le chiffrage initial de 500 000 emplois créés à terme. En effet, si la mesure est financée ex post, l'impact sur l'emploi du dispositif " Fillon " est réduit par rapport à l'évaluation initiale de 35 % à 50 % selon le mode de financement retenu. Et si cette politique ne se traduit pas par des gains de compétitivité sur l'extérieur, alors l'effet sur l'emploi est divisé par trois, voire par sept dans le cas le plus défavorable par rapport au chiffrage initial.
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Deux scénarios pour l'économie française ont été envisagés à l'horizon 2013. Le premier est bâti sur les hypothèses retenues dans la programmation pluriannuelle des finances publiques. Plus précisément, cette programmation s'appuie, pour le court terme (2008-2009), sur les prévisions de croissance présentées en octobre 2008 lors du Projet de loi de Finance, et pour le moyen terme (2010-2013) sur une hypothèse de croissance de 2,5 % et d'un retour à l'équilibre des finances publiques. Le second illustre un scénario de crise plus profond et durable que celui présenté dans le PPFP. Dans un tel contexte, la politique budgétaire est plus active de façon à éviter un ralentissement encore plus marqué de l'activité, sans toutefois renoncer à l'assainissement des finances publiques.
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Deux scénarios pour l'économie française ont été envisagés à l'horizon 2013. Le premier est bâti sur les hypothèses retenues dans la programmation pluriannuelle des finances publiques. Plus précisément, cette programmation s'appuie, pour le court terme (2008-2009), sur les prévisions de croissance présentées en octobre 2008 lors du Projet de loi de Finance, et pour le moyen terme (2010-2013) sur une hypothèse de croissance de 2,5 % et d'un retour à l'équilibre des finances publiques. Le second illustre un scénario de crise plus profond et durable que celui présenté dans le PPFP. Dans un tel contexte, la politique budgétaire est plus active de façon à éviter un ralentissement encore plus marqué de l'activité, sans toutefois renoncer à l'assainissement des finances publiques.
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Cette projection de l'économie française à l'horizon de six ans--de 2007 à 2012--a été réalisée par l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE) à l'aide de son modèle de simulation de l'économie française (e-mod.fr). Son approche est essentiellement macro-économique. Le but de cet exercice est d'obtenir des indications quant aux scénarios possibles d'évolution des finances publiques. Si les simulations affichées pour les années 2007 et 2008 reprennent dans les grandes lignes les perspectives de prévision pour l'économie française élaborée par le gouvernement en octobre 2007, les quatre années suivantes représentent davantage une extrapolation dans le cadre de la politique économique définie dans le programme pluri-annuel du gouvernement. Il s'agit donc d'une illustration des questions, hypothèses et choix devant lesquels se trouvent aujourd'hui les responsables de la politique économique.
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Cette projection de l'économie française à l'horizon de six ans--de 2007 à 2012--a été réalisée par l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE) à l'aide de son modèle de simulation de l'économie française (e-mod.fr). Son approche est essentiellement macro-économique. Le but de cet exercice est d'obtenir des indications quant aux scénarios possibles d'évolution des finances publiques. Si les simulations affichées pour les années 2007 et 2008 reprennent dans les grandes lignes les perspectives de prévision pour l'économie française élaborée par le gouvernement en octobre 2007, les quatre années suivantes représentent davantage une extrapolation dans le cadre de la politique économique définie dans le programme pluri-annuel du gouvernement. Il s'agit donc d'une illustration des questions, hypothèses et choix devant lesquels se trouvent aujourd'hui les responsables de la politique économique.
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Cette projection de l'économie française à l'horizon de six ans--de 2006 à 2011--a été réalisée par l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE) pour le Sénat, à l'aide de son modèle de simulation de l'économie française (e-mod.fr). Son approche est essentiellement macroéconomique. Le but de cet exercice est d'obtenir des indications quant aux scénarios possibles d'évolution des finances publiques. Si les simulations affichées pour les années 2006 et 2007 reprennent précisément les perspectives de prévision pour l'économie française élaborée par l'OFCE en octobre 20062, les quatre années suivantes représentent davantage une extrapolation dans le cadre de la politique économique définie dans le programme pluriannuel du gouvernement. Il s'agit donc d'une illustration des questions, hypothèses et choix devant lesquels se trouvent aujourd'hui les responsables de la politique économique.
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Cette projection de l'économie française à l'horizon de six ans--de 2006 à 2011--a été réalisée par l'Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE) pour le Sénat, à l'aide de son modèle de simulation de l'économie française (e-mod.fr). Son approche est essentiellement macroéconomique. Le but de cet exercice est d'obtenir des indications quant aux scénarios possibles d'évolution des finances publiques. Si les simulations affichées pour les années 2006 et 2007 reprennent précisément les perspectives de prévision pour l'économie française élaborée par l'OFCE en octobre 20062, les quatre années suivantes représentent davantage une extrapolation dans le cadre de la politique économique définie dans le programme pluriannuel du gouvernement. Il s'agit donc d'une illustration des questions, hypothèses et choix devant lesquels se trouvent aujourd'hui les responsables de la politique économique.
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